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Gérer un sanctuaire


par pattrice jones

https://drive.google.com/file/d/0Bwn3XdA6tlTJZlMyOFVEU3FmaE0/view



Ceci est un résumé de la présentation que j’ai donnée pour l’atelier « Gérer un sanctuaire » lors de l’AR2015(1). La première intervenante était
Shirley McGreal, fondatrice de l’International Primate Protection League, qui nous a donné un aperçu du sanctuaire pour gibbons de IPPL, tout en exposant les défis que pose l'acceuil de survivants de la vivisection et des zoos. Un grand moment de cet exposé a été l’imitation par un membre de l’équipe de IPPL des vocalisations des gibbons. Ensuite, Jenny Brown, du Woodstock Farm Animal Sanctuary, a parlé de certains aspects logistiques du fonctionnement d’un sanctuaire, comme veiller aux règlements de zonage, et a fortement conseillé aux personnes qui envisagent de créer un sanctuaire de commencer par travailler (en tant que membre, stagiaire, ou bénévole) dans un sanctuaire établi afin d’acquérir les compétences nécessaires en matière de soins aux animaux et aussi de voir si elles sont faites ou pas pour la dureté et la pénibilité d’un travail à l’extérieur en toutes saisons - sans parler du coût émotionnel du travail dans un sanctuaire. Jenny a aussi soulevé un certain nombre de questions au sujet du récent concept de « micro-sanctuaire ». Puisque ce sujet brûlant a dominé la discussion, j’en parlerai après avoir résumé mes remarques personnelles, qui portent sur les composantes éthiques et émotionnelles du travail dans un sanctuaire.

VINE Sanctuary est un refuge, géré par des LGBTQ, destiné aux survivants de la production de viande, de laitages et d’œufs, et aussi des combats de coqs, des fermes pédagogiques, des compétitions de pigeons voyageurs, des chasses en enclos et autres utilisations d’animaux pour le divertissement. Les plus de 500 résidents du sanctuaire comprennent 40 vaches, des centaines de poules et de coqs, un plus petit nombre de moutons, de dindes, d’oies, de canards, d’émeus, de pigeons, de paons, de pintades et autres oiseaux. Au début, nous avons commencé par un sanctuaire pour poules de 2 acres (2), littéralement entouré d’élevages industriels, là où est apparue la production industrielle de volaille et à présent nous occupons dans le Vermont plus de 100 acres (3) boisées et vallonnées (dont la moitié est préservée en tant que refuge pour les animaux sauvages).

Tout a commencé lorsque nous avons trouvé un poulet dans un fossé, et nous n’avons donc pas eu la possibilité d’acquérir à l’avance les connaissances nécessaires dans le domaine des soins aux oiseaux. Mais nous avons étudié dur et avons bénéficié, dès le départ, du soutien et des conseils constants de Karen Davis de United Poultry Concerns. Grâce à elle, nous avons rejoint la communauté des sanctuaires pour animaux de ferme et commencé à tirer profit du savoir accumulé de lieux tels que Farm Sanctuary, Animal Place et Poplar Spring. Jusqu’à aujourd’hui, nous avons pris le type de décisions difficiles concernant les soins des animaux, dont je vais parler ici, en étroite consultation avec nos collègues des autres sanctuaires.
 


* Texte original "Running a sanctuary" publié sur le blog de VINE Sanctuary, et traduit avec la permission de l'auteure par Marceline Pauly pour  animal sujet.
1. L’Animal Rights National Conference 2015, qui s’est tenue cet été à Alexandria, Virginie
http://www.arconference.org (ndt)
2. 0,80 ha.
3. 40,47 ha.




pattrice jones, écoféministe et militante pour la libération animale, est la co-fondatrice de VINE Sanctuary.



Elle est l’auteur de Aftershock et de The oxen at the intersection, publiés chez Lantern Books et de nombreux essais et articles, dont
Sortir de l'impasse bien-être/abolition pour défendre les animaux au présent  et 

Analyse stratégique des réformes pour le bien-être animal: un guide pour ceux qui s'interrogent
également publiés sur ce blog.
 

site et blog de VINE Sanctuary